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Une étude réalisée par le Conseil d’analyse économique (CAE) montre que la crise sanitaire a encore creusé les inégalités en France.

Les Français ont énormément épargné depuis le début du confinement lié à l’épidémie de coronavirus… Le Conseil d’analyse économique (CAE), un think tank rattaché à Matignon, montre dans une étude que cet argent a surtout été placé dans des bas de laine par les plus aisés, alors que certains des plus fragiles se sont encore endettés.

50 milliards d’euros mis de côté

Les auteurs de l’étude ont travaillé sur la base d’un échantillon de 300.000 données bancaires de ménages du réseau Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Sur cette base, qui ne peut être que partielle « puisque les clients d’une banque peuvent placer une partie leur épargne au sein d’autres établissements bancaires », l’épargne cumulée par les Français est évaluée à un peu moins de 50 milliards d’euros fin août 2020. De son côté, le gouvernement a évoqué une enveloppe de 85 milliards d’euros.

« Ce surcroît d’épargne s’est matérialisé surtout par une augmentation des soldes des comptes courants et des comptes d’épargne et par une diminution de la dette, très peu par une augmentation des comptes titres, tandis que l’assurance-vie est en net recul », précise le CAE.

9/10 L’accumulation d’épargne pendant la période récente a donc été massive mais aussi très inégale : près de 70% du surcroit de l’épargne se concentre sur 20% des ménages. Les deux premiers déciles ont en revanche beaucoup moins pu épargner sur cette période

Les inégalités se creusent

Mais la crise sanitaire a surtout une nouvelle fois creusé les inégalités. Le CAE montre que les 10% des ménages qui avaient le plus consommé en 2019 sont à l’origine de plus de 50% de l’épargne accumulée pendant la crise. « Plus les personnes sont aisées et plus leur consommation a baissé sur toute la période », peut-on lire dans le document. Ainsi, 70% du surcroit de l’épargne se concentre sur 20% des ménages.

« En effet, la consommation habituelle de ces ménages va bien au-delà des biens essentiels. Or c’est précisément ce type de consommation qui était impossible pendant le confinement, ce qui explique une chute de consommation proportionnellement plus forte. À l’inverse, les ménages modestes ont moins baissé leur consommation, puisque celle-ci se concentre plus sur les biens essentiels », détaille le Conseil économique et social.

Sanction pour les plus fragiles

Ainsi, les ménages les plus pauvres ont même été contraints, depuis le début de la crise, de toucher à leurs réserves ou de s’endetter davantage. Cette étude « suggère qu’un soutien beaucoup plus franc aux ménages les plus modestes, plus exposés aux conséquences économiques des mesures sanitaires, va très rapidement s’avérer nécessaire », conclut le CAE.

Claire Lemaitre,

Boursier.com

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