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Les notaires anticipent une correction de 5 à 10 % des prix dans un horizon proche. La fracture des prix selon les zones pourrait encore s’accentuer.

Jusqu’à très récemment orientés à la hausse, et battant même des records à Paris et dans les grandes métropoles, les prix de l’immobilier pourraient subir de plein fouet la crise du coronavirus. Mais dans quelle mesure ? Interrogé par Le Parisien, Jean-François Humbert, président du Conseil supérieur du notariat (CSN), s’attend à « une crise comparable à celle de 2012-2013 avec une correction des prix de 10 % à 15 % ». Et cela, en cas de crise de courte durée. « Si le confinement venait à durer deux mois, ce serait en revanche une vraie catastrophe. N’oublions pas que la crise de 1990-1997 a vu les prix chuter de 50 % à Paris et le nombre de ventes dans des proportions identiques », rappelle le notaire.

Désolvabilisation des ménages et valeur des produits

Un scénario baissier dans lequel s’inscrit Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut de Management des services immobiliers (IMSI).« Je balaie l’hypothèse qu’il ne se passera rien sur les prix. On peut penser que le secteur est robuste, que l’immobilier est une valeur refuge, mais on ne peut pas nier la dépendance de l’immobilier à la corrélation entre la désolvabilisation des ménages et la valeur des produits ». L’expert nuance toutefois l’analyse selon les marchés. Dans les zones tendues, comme Paris et les grandes villes, les prix pourraient selon lui se rétracter de 5 % seulement, si la crise dure jusqu’en juin. La raison ? « On n’y observe pas de spéculation, mais une attractivité croissante. Ce sont certes des marchés de personnes aisées, mais qui ont trouvé leurs acquéreurs. En cas de scénario de crise de 2 mois, les ménages en mesure d’acheter auront été impactés, mais de manière moindre que ceux disposant de moins de revenus ».

Double peine dans certaines villes

En revanche, dans des villes moyennes « sous-valorisées » comme Orléans, Clermont-Ferrand ou Limoges, Henry Buzy-Cazaux craint une « double peine », susceptible de se solder par un repli de 10 % : « l’effort de développement entrepris ces derniers temps dans ces villes pour attirer pourrait être mis à bas, et les ménages y seront plus impactés du fait de leur situation financière moins solide ». Des scénarios sur la base d’une crise passagère, évidemment amenés à être réévalués au fur et à mesure que s’étend la crise.

Rétractations des promesses de vente

Pour l’heure, l’activité des notaires est quasiment à l’arrêt : alors que 15.000 actes sont habituellement passés chaque jour, il n’y en a plus que 2.000 aujourd’hui, confie au quotidien Jean-François Humbert. Entre signature électronique et visioconférence, les officiers ministériels s’organisent mais les nouvelles transactions sont au point mort. « Nous faisons face à un très grand nombre de rétractations de personnes qui viennent de signer des avant-contrats, des promesses et préfèrent se rétracter dans le délai légal de dix jours, inquiètes par la tournure des événements », s’alarme le notaire. Du côté du bâtiment, l’heure n’est plus à l’arrêt total des chantiers. Mais quoi qu’il en soit, Henry Buzy-Cazaux en est persuadé : « le moral des professionnels de l’immobilier sera déterminant».

Publié par Léo Monégier |

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