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Les économistes de BPCE estiment que le taux d’épargne devrait monter à 20,5% du revenu disponible contre 14,9% en 2019.

Après le choc de la crise sanitaire du printemps, comment ont évolué les comportements d’épargne des Français ? D’une épargne forcée pendant le premier confinement est apparue une épargne renforcée, analyse le groupe bancaire BPCE. Le dernier baromètre réalisé par BPCE fin septembre montre en effet que 43% des Français pensent ne pas disposer d’une épargne de précaution suffisante pour faire face à la crise. Près d’un tiers des ménages estiment pourtant toujours qu’ils dépensent moins qu’avant.

Niveau hors norme

Les économistes de BPCE évaluent à environ 56 milliards d’euros le surplus de placements financiers accumulés de mars à septembre 2020 par rapport à la même période en 2019. Pour Eric Buffandeau, directeur adjoint des études du groupe BPCE, il s’agit « d’un niveau hors norme de placements financiers. »

Sécurité et liquidité

Ces placements restent massivement orientés vers la sécurité et la liquidité. Dans le détail, la majeure partie de cette épargne supplémentaire est en effet constituée de dépôts à vue (+30,6 milliards) devant les livrets (+28,3 milliards dont 10,8 milliards pour le Livret A) et le numéraire (+7,5 milliards). Les placements boursiers en actions auraient augmenté de 14,2 milliards grâce à l’arrivée de 150.000 nouveaux investisseurs et l’assurance-vie a enregistré une décollecte de plus de 23 milliards sur ces six mois.

Taux d’épargne record

Les économistes de BPCE estiment que le taux d’épargne devrait monter cette année à 20,5% du revenu disponible contre 14,9% en 2019. Après une pause en août, ils observaient déjà la renaissance des comportements de sur-épargne depuis septembre avec la menace d’une deuxième vague de l’épidémie qui s’est traduite depuis par un second confinement. De quoi abonder encore les placements financiers qui totaliseraient 134 milliards d’euros en 2020 avec l’émergence d’une forme d’opportunisme sur les titres, dont les actions. Par rapport à 2019, cela laisserait un surplus de près de 63 milliards d’euros…

De l’épargne forcée à l’épargne renforcée

Pour 2021, le directeur des études économiques de BPCE, Alain Tourdjman, s’attend à des arbitrages toujours guidés par l’attentisme, la recherche de sécurité et de disponibilité, au détriment du risque dans un contexte de taux d’intérêt toujours anormalement bas. Le taux d’épargne des Français diminuerait à 17%, un niveau encore nettement plus élevé qu’en 2019. L’épargne forcée de 2020 laisserait place à de l’épargne de précaution avec moins de de dépôts à vue et de placements sur les livrets, au profit de l’assurance-vie. Au total, BPCE estime que les placements financiers des ménages représenteraient encore entre 75 et 80 milliards d’euros l’an prochain.

Publié par Olivier Cheilan |

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