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Ils travaillent jusqu’au 27 juillet pour financer les dépenses publiques… C’est 2 jours de moins que l’an

Grâce à des données calculées par EY, l’Institut économique Molinari a publié pour la 9ème année consécutive son étude sur la pression fiscale et sociale réelle du salarié moyen de l’Union européenne (UE).

Ce classement présente la spécificité de chiffrer la pression fiscale et sociale réellement supportée par les salariés moyens, pour l’année en cours avec une méthodologie robuste et uniforme dans toute l’UE, permettant d’appréhender l’impact réel des impôts et charges et de leurs évolutions.

Comme l’an passé, les 3 champions de la fiscalisation du salarié moyen sont la Belgique, l’Autriche et la France, mais l’écart s’est creusé entre la France et les deux poursuivants, dont l’ordre s’est inversé…

La Belgique est 3ème sur le podium, avec une libération fiscale et sociale le 17 juillet, 10 jours plus tôt qu’en 2017. L’ex numéro 1 (jusqu’en 2015), puis no2 (en 2016 et 2017) est désormais 3ème avec 54,24% de pression fiscale et sociale sur le salarié moyen…

L’Autriche devient 2ème avec une libération fiscale et sociale le 18 juillet, le même jour que l’an passé. D’une année sur l’autre la pression fiscale et sociale a légèrement augmenté, de 54,28% à 54,32%.

La France reste la championne de la fiscalité de l’UE pour la 3ème année consécutive… La libération fiscale et sociale intervient le 27 juillet, deux jours plus tôt que l’an passé. Cette évolution correspond à la baisse de la pression fiscale et sociale, de 57,41% à 56,73% liée à la mise en oeuvre d’une partie des baisses de charges promises lors de la campagne présidentielle.

Avant de disposer de 100 euros de pouvoir d’achat réel, le salarié moyen doit faire face à 131 euros de charges et d’impôts en France, contre 119 euros en Autriche et en Belgique Par comparaison, la moyenne de l’UE est de 84 euros.

Dans 6 pays, plus de la moitié des revenus liés au travail sont prélevés au titre des impôts et charges : France, Autriche, Belgique, Allemagne, Grèce, Italie. Le salarié moyen n’a pas de maîtrise directe sur plus de 50% des fruits de son travail, son influence sur la prise de décision étant, au mieux, indirecte…

Le taux réel d’imposition du salarié moyen de l’UE est désormais de 44,52%, en baisse de -0,28% par rapport à 2017.

Pour la 4ème année consécutive, la fiscalité supportée par le salarié moyen baisse (-0,75% par rapport à 2014). En revanche elle reste toujours supérieure à ce qui était constaté en 2010 (+0,53%).

Sur un an, 16 pays de l’UE participent à la baisse des prélèvements sur le salarié moyen et 12 constatent une hausse…

L’écart entre les 19 pays de la zone euro et les 9 pays hors zone euro cesse de s’accentuer. La zone euro bénéficiait initialement d’une fiscalité plus favorable, mais la situation s’est inversée en 2014. La zone euro ressort à 44,80 % contre 43,92 % pour les autres pays de l’UE en 2017.

Pour la première fois depuis le lancement de cet indicateur, le salarié moyen français récupère du pouvoir d’achat. Son jour de libération fiscale et sociale était passé du 26 juillet en 2010, au 28 juillet en 2014 puis au 29 juillet en 2016.

Les calculs 2018 montrent enfin une inversion de tendance, avec un jour de libération fiscale et sociale au 27 juillet.

Depuis le changement de gouvernement, la réforme des charges salariales a commencé à entrer en oeuvre. Elle permet au salarié moyen de récupérer+244 EUR de pouvoir d’achat en 2018. C’est moitié moins que ce qui avait été annoncé lors de la campagne présidentielle.

L’an prochain, la baisse des charges sociales va encore améliorer la donne pour le salarié moyen, avec une économie de l’ordre de +400 euros en année pleine en 2019. Mais elle n’est pas de nature à elle seule à modifier le classement de la France. Même si elle avait été opérationnelle toute l’année, la France serait restée cette année la championne de la fiscalité de l’Union européenne.

Seule la transformation du CICE en baisse pérenne de charges patronales en 2019 sera de nature à résorber l’écart constitué au fil des années entre la France et les deux autres champions de la fiscalité que sont l’Autriche et la Belgique.

Le salarié moyen français est en théorie parmi les mieux payés avec 56.815 euros (6ème rang de l’UE), mais il est si fiscalisé (56,73% de charges et impôt sur son salaire complet, 1er rang de l’UE), qu’il ne lui reste que 24.582 euros en pouvoir d’achat réel (11ème rang de l’UE).

Alors que son employeur fait face à un coût du travail du même ordre que les pays du Nord de l’UE, le salarié moyen a un pouvoir d’achat intermédiaire entre celui des pays du Nord et des pays du Sud.

Pourtant mieux payé que le Suédois ou le Danois, le salarié moyen français dispose de 21 % de pouvoir d’achat en moins que le premier et de 33 % en moins que le second.

À elles seules, les charges sociales (28.039 euros, 1er rang de l’UE) représentent plus que le pouvoir d’achat réel (24.582 euros, 11ème rang), situation unique dans l’UE.

L’étude montre que la pression fiscale et sociale française n’est pas synonyme de mieux vivre. Le croisement avec des travaux de l’OCDE (Comment va la vie ?) montre que la France, 1ère de l’UE en taux d’imposition réel du salarié moyen, n’est que 11ème de l’UE dans la dernière livraison de Better Life de l’OCDE (22 pays de l’UE notés),12ème en termes de satisfaction vis-à-vis de la vie,12ème en termes de santé perçue,17ème en termes de chômage.

La qualité de vie semble meilleure dans plusieurs pays ayant une pression fiscale et sociale moindre : c’est le cas de pays à tradition sociale bismarckienne (Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Belgique…), des pays beveridgiens (Royaume-Uni, Irlande…) et de tous les pays du Nord (Suède, Finlande, Danemark).

Cécile Philippe, présidente de l’Institut économique Molinari commente : « Depuis le lancement de cet indicateur de l’IEM, le jour de libération fiscale et sociale n’avait cessé de reculer, du 26 juillet 2010 au 29 juillet 2017. La France est devenue le pays fiscalisant le plus son salarié moyen, sans que les indicateurs montrent que les Français en retirent un quelconque supplément en termes de bien-être. Pour la première fois depuis 2010, les salariés moyens récupèrent 2 jours de pouvoir d’achat supplémentaire. La baisse des charges sociales mise en oeuvre par le nouveau gouvernement français va dans le bon sens, même si son ampleur est à ce jour inférieure aux promesses de campagne et aux baisses de charges et d’impôts constatées en Belgique et Autriche dans les dernières années. À moyen terme, l’enjeu français reste d’accentuer les baisses de charges et d’impôts. Cela passe par une remise à plat du périmètre de l’action publique et, contrairement aux idées en vogue, par une rupture avec le mouvement d’étatisation de la protection sociale. L’expérience montre qu’en termes de protection sociale la centralisation n’est pas la panacée, loin de là. »

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