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La hausse des prix continue à Paris ou Lyon, des villes jugées surévaluées par l’économiste du Crédit Agricole, Olivier Eluère.

Dans sa dernière analyse du marché immobilier résidentiel français, l’économiste du Crédit Agricole Olivier Eluère estime que les prix vont continuer à progresser cette année malgré un volume de transactions qui se tasserait de l’ordre de 6% après les records de 2019. Les prix augmenteraient en moyenne de 3% dans l’ancien et de 4% dans le neuf avec la poursuite de la remontée des coûts de construction.

L’économiste s’appuie sur des taux de crédit qui vont rester très bas et le scénario actuel de débâcle des marchés financiers (le CAC40 vient de perdre 22% en moins de 3 semaines !) renforce cette hypothèse puisque le rendement des OAT 10 ans s’enfonce en territoire négatif (-0,36% ce jour) et qu’un geste de la BCE est désormais attendu. De quoi maintenir les taux au plancher pendant encore un moment…

Conditions d’accès au crédit

Au sujet du resserrement des conditions d’accès au créditdicté par les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), les calculs d’Olivier Eluère montrent que cela pourrait conduire à une baisse de la production d’environ 10%, le poids du compartiment à taux d’endettement élevé (supérieur à 33%) devant être ramené d’environ 26%, actuellement à 15%. Il pense cependant que la baisse de la production devrait être plus modérée avec un effet qui serait plutôt perceptible à partir du second semestre. « De plus, une partie des emprunteurs à taux d’effort élevé pourraient mobiliser une part de leur épargne (assurance-vie, PEL…) pour accroître leur apport personnel et réduire leur taux d’endettement », pointe l’économiste du Crédit Agricole.

Des villes surévaluées ?

Olivier Eluère rejette toujours l’idée d’une surévaluation généralisée des prix ou de risque majeur de bulle immobilière sur l’ensemble de la France. Pour autant, il estime qu’une surévaluation marquée existe à Paris et dans certaines grandes villes comme Bordeaux, Lyon ou Nantes. « Dans ces villes, les prix devraient rester en hausse significative en 2020 puis freiner peu à peu. Mais, à moyen terme, une hausse significative des taux ou un accident conjoncturel pourraient entraîner une correction de ces marchés résidentiels », prévient l’économiste.

Paris et Lyon ne ralentissent pas

Le dernier baromètre du spécialiste de l’estimation des prix immobiliers Meilleurs Agents montre d’ailleurs une poursuite de la hausse des prix dans les grandes métropoles françaises à un rythme élevé, en particulier dans les villes citées par Olivier Eluère comme surévaluées. Meilleurs Agents mesure ainsi une hausse des prix de 1,3% au mois de février à Lyon et Paris et fait le pari que la Ville Lumière pourrait atteindre une moyenne de 11.000 € le m² dès cet été (environ 10.500 € actuellement).

A Paris comme dans la quasi-totalité des dix plus grandes villes de France, Meilleurs Agents observe jusqu’à maintenant que la demande reste particulièrement dynamique avec un nombre d’acheteurs potentiels beaucoup plus important qu’un an auparavant.

Publié par Olivier Cheilan |

Boursier.com

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