75% des ménages considèrent encore payer trop d’impôts, d’après un baromètre relatif à l’appréciation du système fiscal français, commandé par la Cour des comptes. La crise du pouvoir d’achat n’a pas amélioré leur perception des impôts…
Dans un contexte de crise du pouvoir d’achat, consécutive de la période « noire » de la pandémie et du mouvement des Gilets Jaunes, les Français restent toujours très critiques face à leur niveau d’imposition, même s’ils reconnaissent dans leur grande majorité (79%) que s’acquitter de leurs impôts est un geste citoyen.
Un niveau d’insatisfaction croissant avec celui des revenus
Fait notoire : ce sont les personnes aux revenus inférieurs à 2.000 euros nets, qui sont plus enclines à considérer que le niveau de leur prélèvement est « juste », alors que la part de mécontentement croît chez les personnes les plus imposées, les plus éduquées (longueur des études) et les plus âgées.
La perception de la « justesse » de ces prélèvements est aussi mieux acceptée en matière de cotisations sociales que d’impôt tandis que celle de la fiscalité verte – qui avait mis le feu aux poudres en 2019 – reste fortement rejetée : un sentiment que n’ignore d’ailleurs pas la classe politique, qui, trois ans après les manifestations sociales des Gilets Jaunes, et dans un contexte d’inflation des prix de l’énergie, ne se risque toujours pas à mettre le sujet d’une hausse de ces prélèvements sur la table en dépit de l’urgence de la transition climatique.
Même le candidat écologiste Yannick Jadot a confirmé hier dans une interview accordée aux Echos rejeter un scénario de retour à la taxe carbone, lui préférant l’instauration d’un bonus-malus écologique ciblé sur les plus riches (ISF climatique) et les entreprises (IS).
La dette Covid aux entreprises
Enfin, on relèvera une réticence très marquée des Français à rembourser la dette Covid par la levée de nouveaux impôts (73%). Si un « impôt Covid » devait être créé, ils préféreraient nettement en reporter la charge sur les entreprises (77 %) plutôt que sur les ménages (21 %), et en particulier sur les épaules des grandes entreprises (48%)…
Publié par Barbara Vacher |
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